La rupture du tendon d'Achille

Mon experience personnelle avec la rupture du tendon d’Achille

La rééducation

Après le retrait du plâtre

On est enfin libéré delivré du plâtre ! On peut enfin laver cette partie du pied !

Cependant après avoir été immobilisé pendant plus de 6 semaines le pied a perdu en muscle ainsi que l’habitude de marcher. Surtout que maintenant il y a une cicatrice, il faut reprendre progressivement.

Tout d’abord il faut penser à bien hydrater le pied. J’en ai surtout eu besoin après la deuxième opération quand j’avais gardé le plâtre pendant deux mois en continu. La peau était très abimé et desséchée. J’ai utilisé du beurre de karité car j’en avais sous la main et ça marchait très bien.

Et par la suite, pour avoir une belle cicatrice, on m’a recommandé de mettre du Cicalfate au moins deux fois par jour.

Cicalfate, crème réparatrice

Pour mon premier tendon, j’ai mis des talonnettes à insérer dans une chaussure pour aider à marcher. Comme le pied ne peut pas encore se mettre à plat, il a fallut des talonnettes pour reprendre progressivement. Ce sont des talonnettes à trois niveaux, et au bout de deux semaines à chaque fois j’enlevais un niveau.

Malgré les talonnettes, on ne marche pas vraiment on a encore besoin des béquilles. Il s’agit juste de réhabituer le pied à un contact avec le sol.

Au bout de 6 semaines d’utilisation de talonnettes, j’ai commencé la rééducation avec un kiné.

Pour mon deuxième tendon, je n’ai pas eu besoin de talonnettes, je suis passé tout de suite aux séances de kiné sauf que j’ai d’abord fait une dizaines de séances sans appui. Puis j’ai revue le chirurgien pour me faire une nouvelle ordonnance qui autorisais cette fois l’appui.

Kiné Première étape : pouvoir marcher

Il m’a fallu environ une dizaine de séance chez le kiné pour pouvoir reprendre la marche et environ une quarantaine pour arriver à un stade où je peux faire des petits sauts et reprendre la course.

Je vous montre ici les différents exercices que j’ai fait suivant les différentes étapes de la rééducation.

Au départ il faut réhabituer le pied au contact avec un appui au sol et démêler la cicatrice. On m’a donc fait passer le pied sur un rouleau. C’est une sensation plutôt agréable, un peu comme pour dire que le pied est toujours là et qu’on va bientôt le récupérer.

C’est aussi un exercice qui me faisait un effet massant. Les exercices des prochaines étapes étaient un peu fatiguant et pour relaxer j’alternais avec le rouleau pour « masser » un peu.

Un exercice équivalent que je faisais à la maison, j’utilisais une balle de tennis à la place du rouleau. Quand je m’asseyais devant l’ordinateur, j’en profitais pour faire cela de temps en temps.

Pour le premier tendon j’ai aussi dû faire des massages par ultrason car le tendon était trop épais, il fallait le démêler un peu. Je n’en ai pas eu besoin pour le deuxième. Ensuite pour ajouter un peu de poids sur l’appui, on peut prendre une balance et essayer d’appuyer dessus pour arriver à 15Kg.

On peut aussi faire le pas simulé. C’est-à-dire avec les béquilles on fait comme si on marchait, sauf que pour le pied blessé on s’aide fortement des béquilles.

Le kiné m’a dit que le pas simulé n’était pas trop pratiqué car les gens ont souvent tendance à mettre trop de poids mais moi j’arrivais plutôt à bien le gérer. Et comme je me déplaçait assez souvent pour aller au street workout je faisais le pas simulé assez souvent. Cependant je prenais bien mon temps pour faire le mouvement correctement et pour bien contrôler l’appui.

Un autre exercice que je faisais pour travailler l’appui au sol

En parallèle, je faisais pas mal d’étirement avec deux exercices. Le premier c’est de poser le pied sur une chaise et en tenant le tendon avec la main, on essaie de pencher le genoux vers l’avant. Le deuxième, c’est de poser le pied blessé à plat au sol, face au mur, et on essaie de toucher le mur avec le genoux. Si on y arrive, on recule un peu le pied en arrière.

Ce que j’aime bien avec le deuxième exercice c’est que c’est un bon repère pour voir si on est proche de pouvoir marcher ou pas. En effet, si on arrive à toucher le genoux contre le mur ou si on arrive à cacher le pied avec le genoux, le pied a suffisamment d’angle pour pouvoir marcher.

L’exercice à la presse est très utile à la fois pour étirer le tendon mais aussi à faire travailler l’effort sur le pied. Au début on ne met que 15Kg de charge mais par la suite, lorsqu’on a pu reprendre la marche, on peut augmenter progressivement.

Un autre exercice en parallèle était de tenir en équilibre sur une planche-balance. On verra que ça sera très utile pour l’étape d’après.

Il se peut que le pied fatigue en cours de route et il ne faut pas hésiter à faire l’exercice du rouleau évoqué plus haut et à prendre des pause également.

Tous ces exercices ont été réparti sur une vingtaine de séances, avec deux séances par semaine. Je les ai mis dans l’ordre chronologique effectué et je ne rajoutais un exercice qu’après avoir été à l’aise avec les exercices en cours..

Kiné deuxième étape : pourvoir sauter

Maintenant qu’on peut faire quelques pas, voir marcher en boîtant un petit peu, on se rend vite compte de la gêne sur la cheville. On a envie de faire claquer la cheville comme des fois quand on a besoin de faire claquer des os. La cheville a tellement perdu l’habitude de recevoir un effort qu’il faut donc la travailler.

Pour cela j’ai du faire pas mal d’exercices d’équilibre et des exercices d’appuis. J’ai notamment continué l’exercice à la presse en ajoutant du poids, et j’ai continué l’exercice d’équilibre avec la planche-balance en reculant petit à petit le pied vers le milieu de la planche (centre de gravité).

Je continuais également les étirements pour gagner un peu plus en angle et pouvoir plier un peu plus le pied.

Avec un élastique j’ai fait d’autres exercices d’équilibres, avec des contraintes de forces.

Et enfin pour travailler un peu plus l’appui sur la pointe des pieds pour le saut, je me suis aidé d’un sac de poids. En le posant par terre et en posant le pied blessé dessus tout en gardant un petit espace vide au niveau du talon, on essaie alors de soulever le talon en se mettant sur la pointe des pieds. On peut s’aider de l’autre pied au début et on peut se tenir sur quelque chose avec la main afin de garder l’équilibre. Par la suite on peut également le faire avec un anneau souple. Celui-ci est très utile lorsqu’on veut travailler un peu plus car le pied est presqu’à plat et le fait qu’il soit souple permet un petit rebond pour aider à monter.

Au bout de cinq/six mois post opération, le tendon a bien cicatrisé et on peut commencer à essayer de faire des sauts.

Au départ on peut essayer de faire départ sur un pied et atterrissage sur les deux pieds en alternant le pied utilisé pour le départ. Evidementlà où ça travaille le plus c’est le départ avec le pied blessé.

Au début, on peut prendre appui sur un sac de poids ou quelque chose de ce genre pour prendre un peu de hauteur au départ du saut. Le sac de poids est bien car il est suffisamment souple pour s’adapter à la forme du pied et quand il est bien calé, il est suffisamment solide pour permettre de prendre une impulsion dessus.

Ensuite si on arrive bien le départ un pied, on peut faire départ deux pieds et atterrissage un pied. Là aussi on peut alterner le pied d’atterrissage pour comparer les sensations entre le pied blessé et le pied normal.

Ensuite on peut faire départ un pied et atterrissage avec l’autre pied en alternant encore une fois les côtés utilisés.

Et enfin, une fois qu’on est à l’aise, on peut essayer le départ et l’arrivée avec le pied blessé. Au début il est très utile d’utiliser les bras pour se propulser.

Le travail sur les sauts peuvent faire apparaitre des douleurs à la cheville et là je renvoie aux exercices d’équilibre évoqué plus haut. Il se peut que ça tire vers le haut du tendon, au niveau des mollets, c’est normale, ça peut également tirer un peu au niveau du talon.

Avant de faire les exercices de saut je m’échauffais toujours le tendon en faisant d’abord un peu de vélo ou du stepper.

Puis les exercices à la presse en commençant à 15 Kg et en augmentant progressivement les poids. J’essayais d’arriver au moins à 35 Kg avant d’entamer les sauts.

Kiné troisième étape : pouvoir courir (et reprendre le sport)

Normalement à ce stade, après avoir bien travaillé les sauts, on est capable de marcher plutôt bien. Pour effectuer les tâches quotidiennes, on n’a plus trop de problème et pour la plupart des gens on peut en rester là tout en continuant un petit peu les exercices précédent de temps en temps.

Si on arrive à monter sur la pointe des pieds avec un seul pied le chirurgien dira que c’est bon le tendon est suffisamment solide et il n’aura plus besoin de le voir.

Cependant on ne peut pas encore courir et pour les sportifs, il faut encore travailler. Or la dernière étape est en fait la plus longue.

On peut reprendre le sport mais pour revenir à ses performances, on est obligé de laisser faire le temps tout en continuant les exercices de la deuxième étapes. Ça peut prendre encore six mois, voir un an ou plus selon les personnes.

Néanmoins voici les exercices un peu plus poussé que j’ai ajouté pour aider à reprendre plus vite.

Le trampoline : on se tiens sur un pied, le pied blessé bien entendu, et on effectue un quart de cercle en sautant. Il faut que l’atterrissage du saut soit contrôlé et stabilisé. On fait dans un sens puis dans l’autre. On peut aussi le faire avec le pied non blessé pour comparer les sensations.

La corde à sauter : maintenant qu’on peut sauter on peut travailler un peu plus avec la corde.

Esuite avec un swiss ball on se met debout et on essaie de faire un début de squat avec la jambe blessé tout en tenant du poids (5Kg). Avant cela on peut essayer de s’habituer en faisant des squats avec les deux jambes et en se mettant en équilibre sur le pied blessé.

Le ressort : avec une sorte de planche monté sur un ressort, j’essayais de faire une fente en posant le pied blessé sur le ressort puis je remonte sur une seule jambe comme un pistol.

Courir : Malgré tous ces exercices on a encore du mal à courir, et pour cela le mieux à faire ben c’est de courir. Enfin au moins d’essayer, car au bout de quelques mètres on n’y arrive plus. Il faut courir de manière fractionné. Ça prend énormément de temps et là on ne peut rien y faire.

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer